Il n’y avait pas de paradis de la diversité plus harmonieux que le Burkina Faso,
« pays des hommes intègres ».

Les 60 ethnies s’entrecroisaient en paix, grâce aux « parentés de plaisanterie »,
qui permettent aux uns de se moquer gentiment des autres, et réciproquement.

L’excision avait été pour partie éradiquée, en envoyant dans les villages des troupes de théâtre (culture verbale) montrer ses risques sanitaires, plutôt qu’en donnant des leçons de morale, cette dernière n’étant pas universelle.

Musulmans majoritaires et Chrétiens se mariaient parfois entre eux, il était assez qu’un époux prenne un faux prénom pour ne pas déranger. Et l’animisme restait le fonds commun.

Tout paraissait si solide malgré la pauvreté de ce pays enclavé!

Il a suffi de quelques attaques terroristes pour tout déséquilibrer.

Des Peuls ont été massacrés, accusés de complicité avec les bandits.

Des putschistes ont remplacé les dirigeants élus.

Aujourd’hui on constate des dissonances au sein du pouvoir, car la paix n’est toujours pas revenue. 

Et sur qui compte-t-on pour calmer les choses? Le Roi des Mossis, l’ethnie majoritaire.

Il y a souvent un double pouvoir en Afrique, celui hérité du colon ne pouvant se passer des chefs coutumiers.

Quand les choses tournent mal, on revient au fondamental.

Sur la plateforme GapsMoov, voir les gaps :

  • Entre écrit et oral.
  • Entre conflit et partenariat.
  • Entre autocratie et responsabilisation.

Les faits décrits dans cet édito ont été validés par notre correspondant burkinabé Issaka.

Image : Poupée de fertilité mossi et fétiche lobi.

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