Pendant longtemps, on associait la compétence interculturelle aux seuls collaborateurs expatriés. Ceux qui faisaient leurs valises, partaient à l’autre bout du monde, et bénéficiaient alors d’un accompagnement spécifique.
Mais les temps ont changé. Aujourd’hui, la mondialisation, le télétravail et les projets transverses ont profondément modifié les dynamiques de travail. L’interculturel ne concerne plus uniquement ceux qui partent… mais aussi ceux qui restent.
Des enjeux interculturels au cœur du quotidien
Dans les entreprises internationales, les interactions interculturelles font désormais partie du quotidien :
- équipes projet réparties sur plusieurs continents,
- échanges quotidiens en visioconférence,
- collaborations dans des environnements hybrides,
- fusions-acquisitions entre filiales étrangères…
Ces situations exigent bien plus que des compétences techniques. Elles demandent une capacité à comprendre des logiques culturelles différentes, à décoder des styles de communication variés, à adapter son management ou son mode de collaboration.
Exemple : chez Thales, l’interculturel au service des projets d’ingénierie
Chez Thales, Gapsmoov accompagne les équipes d’ingénierie du siège français pour mieux collaborer avec leurs collègues en Inde, en Roumanie, en Allemagne ou encore au Royaume-Uni.
Objectif : fluidifier les échanges, éviter les malentendus et renforcer la performance collective, en prenant en compte les différences culturelles.
Dépasser l’approche « expatriation »
Malgré cette réalité, de nombreuses entreprises continuent à réserver les formations interculturelles aux seuls programmes d’expatriation. Or, c’est ignorer que même des malentendus subtils peuvent ralentir des projets, fragiliser une coopération ou créer des tensions inutiles.
À l’inverse, intégrer une approche interculturelle en amont des projets ou dans les parcours de formation permet :
- d’améliorer la communication,
- de renforcer la cohésion,
- et de valoriser les différences comme leviers d’innovation.
Un rôle clé pour les RH
Les RH ont un rôle déterminant à jouer pour intégrer ces compétences dans le quotidien des équipes :
👉 en valorisant les soft skills interculturelles dans les grilles de compétences,
👉 en les incluant dans les parcours d’onboarding,
👉 ou encore dans les formations au management à distance.
Car bien gérer la diversité culturelle ne se limite pas à une question d’origine ou de langue. C’est un véritable enjeu stratégique, au service de la performance collective.